— midnights. (steadris)

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Valentin Steadworth

Valentin Steadworth
child of the storm ☽

Date d'inscription : 09/03/2024
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la cour du roi. celle-ci même rétamée par la folie naissante des corps en lambeaux par la danse et les liqueurs. ils sont las, finalement, de demeurer éperdus dans les mêmes soirées risibles où s’échafaudent quelques plans misérables rincés par l’alcool et l’amour. la cour du roi est dispersée, s’adonnent aux jeux quelques malheureux et s’éprend à la chasse d’autres plus audacieux. chasse à la sirène est déclarée ouverte, nage ou crève si tu ne suffis pas. steadworth se fait de la partie et se faufile dans la foule comme à son habitude. c’est pas qu’il cherche à bouffer comme les autres valentin, connard rictus aux lippes devant les sirènes qui godillent pour lui - des infâmes godiches finalement. dans ses filets s’attrapent un joint et un verre, le voilà en route pour l’paradis. seul au milieu du monde, il s’assied à côté d’un groupe d’amis qu’il a croisé à l’entrée. s’enchainent discussions stériles et banalités obscures, alors s’emmerde steadworth. part comme les autre jeter ses filets ailleurs. il s’éclipse entre les corps, les coeurs en choeur qui s’enflamment sous les basses. faut prendre l’air là où coeur s’essouffle, marcher jusqu’à une porte le temps d’une pause. il entend le son d’une voix cristalline, un ensemble de mots déformés qui veulent dire non. non, ça sonne creux comme une vague et c’est dégueulasse, alors il s’approche le joint au bec jusqu’à… elle ? victoria, cascade brune aux courbes affolantes, les poignets emprisonnés par un chasseur contre un mur. scène dénuée de sens où ses lèvres touchent celles d’un autre sans le vouloir. et puis y’a des mains qui se déplacent aux mauvais endroits. et puis y’a encore des mots qui vont pas, des mots qu’il veut pas. le pousser la main au cou dans l’écart acrimonieux, « à quoi tu joues fils de pute? elle t’a dit non j’crois. bouge de là et vite avant que je te défonce. » depuis quand t’es devenu sanguin, valentin ? ça revient comme un refrain, la soif de sang des requins. prend sa main et s’évade « viens. » emmène ailleurs dans le flot des vagues, tonnerres d’éclaircies au milieu des autres. souffle la fumée, ses opales qui tombent dans les siennes. « ça va? »
Victoria Harris

Victoria Harris
child of the storm ☽

Date d'inscription : 09/03/2024
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il y a l’effervescence des liqueurs engorgeant ses veines. la douceur des couleurs à maquiller sa peau. le corps dansant, envoûté par la frénésie des lieux. les paupières closent pour laisser l’esprit voguer, s’élever dans les hautes sphères de la folie. passion incandescente quand vient la nuit. à se bercer par la beauté de la jeunesse qu’elle croirait presque éternelle. elle s’électrise par l’infinité des possibilités dans cet antre des délices, au milieu de la foule qui se veut aussi enivrée qu’elle. le sourire maquillé par un bonheur éphémère. laquée au carmin d’une bouche qui cherche l’acolyte parfaite. n’a aucun effort à faire, n’a aucune question à se poser. déjà des mains à ses hanches, de doigts désireux d’une danse. elle rit à s’en briser le cœur d’une joie faussement sincère. elle est alors trimballée vers l’intimité venue trop tôt. imposée avant l’heure. les envies n’ont pas su prendre leur place. les désirs éteints avant même d’en ressentir leur chaleur fugace. elle repousse, elle rejette. la poupée tente de sauver du piège.

mais à quoi t’attendais-tu, victoria?
tu n’es qu’un corps, qu’un appât


à se défendre comme elle le peut, coups donnés sans même y réfléchir, sans même regarder. libérée seulement quand d’autres mains se sont interposées. à regarder la scène, les opales embrouillées par la haine et les vices consommés. elle reprend son souffle, elle reprend contenance. la carcasse tangue sur les talons enfilés. peut-être que ça ne serait pas arrivé si tu avais su mieux t’habiller. voix poison qu'elle chasse pour entendre les questions de l’interlocuteur dont elle distingue mal les traits dans le noir. — je l’aurais tué, ce fils de pute. pourquoi les mecs comprennent pas que non, c’est putain de non, hein? main se pose en délicatesse sur le bras. poigne légère pour manifester que la hargne ne lui est pas destinée. pas lui, jamais. — je me sens bien conne, surtout. et je veux partir.  


et la fleur se referme, se laisse flétrir
Valentin Steadworth

Valentin Steadworth
child of the storm ☽

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il n’y a rien qu’il n’exècre plus que l’injustice, se fait juge et bourreau et condamne sans témoignage comme pour assoir la totalité de son oeil. ne se fie qu’à lui valentin, toujours tempétueux quand viennent les écarts de conduite tolérés au négatif. peut-être qu’en lui se cache un soupçon d'inquiétude qui s’éteint dans les cendres de sa cigarette, pourtant le goût âpre du tracas cogne bien au myocarde dans un silence bruyant. « parce que ça t’étonne que dans ce genre de soirée des mecs connaissent pas le non? ce que t’es naïve harris. » siffle avec sarcasme alors que le feu ardent bouillonne en lui. envie irrépressible, fureur du roi qui s’embrase un peu plus à chaque pas. ça brûle, crépite le songe de le cogner jusqu’au sang comme un châtiment irrémédiable. valentin se perd, les opales jonglent dans l’ombrage des corps à chercher où se trouve le rat. l’écraser jusqu’à l’agonie, assez pour l’entendre supplier d’arrêter jusqu’à la rupture. il est tiré de sa vengeance fantasque par la voix à ses côtés. quémande de façon détournée de quitter le lieu du crime, faut qu’ça craint de nicher là où l’hémoglobine a coulé. « tu veux que je te raccompagne ? » dernier bouffée avant de recracher la fumée, le mégot qui s’écrase sur le sol. se foutre en l’air d’alcool, suer jusqu’à l’épuisement ou chercher la lady d’un soir, y’a bien rien de tout ça qui l’intéresse ce soir. « il te plaisait à la base ? » par jeu ou jalousie, double J qui bat le fer aussi brulant que dévoué. allez, dis-lui que ça t’plaît pas que les mains d’un autre touche l’épiderme — jamais.
Victoria Harris

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le corps taraudé par les ressentiments qui l’étouffent. le regard collé, ancré à l’être maudit, s’éloignant d’eux après avoir été chassé. elle entend les paroles comme un son lointain qu’elle ne sait déchiffrer. les paroles à retardement qui piquent, écorchent le cœur déjà malmené par les derniers événements. — parce que c’est normal, peut-être ? c’est moi le problème, c’est ça? qu’elle peste, l’injustice criante dans la voix. son corps réduit à l’état d’objet, celui des plaisirs et des convoitises. n’est plus totalement à elle lorsque les hommes y posent leurs marques. tu n’as toujours été qu’une poupée souillée, victoria. tête envahie par les idées sombres, les mots blessants que la distance se veut nécessaire. elle s’éloigne de celui qu’elle avait pourtant sacré comme à part, dans une catégorie autre. leurs dernières discussions et cette soirée pour égratigner cette parure de perfection qu'elle lui avait apposée. je te croyais différent. trop souvent rabaissée dans les échanges pour supporter de l’avoir à proximité. — pour que tu me dises encore que je suis naïve ou que je l’ai cherché parce que je suis une obsédée ? non, merci steadworth, je peux me débrouiller solo. va jouer les faux chevaliers ailleurs. s’immisçant dans cette foule en transe, envoûtée par les liqueurs et les festivités. n’a rien vu de la laideur des désirs abjectes. n’a rien vu de l’horrible appel de détresse. s’engouffre pour mieux s’en libérer. elle passe la porte pour retrouver l’apaisement de la sécurité. seule dans cette rue fantôme. longue inspiration, expire les douleurs qu’elle ne saurait avouer. à l’orgueil et la fierté tranchants. les doigts s’activent, écrivent à l’ami pour qu’il vienne la chercher et qu’elle fuie cette soirée.


mais c’est toi, valentin, qui aurait dû m’accompagner
Valentin Steadworth

Valentin Steadworth
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rien n’a de pareille que deux âmes chiffonnées par les maux balancés. il aurait pu espérer meilleur scénario pour des retrouvailles calfeutrées de pardons, cependant au hasard s’est mêlé l’ironie d’un contexte souillé de péchés. s’écorchent à nouveaux dans un rodéo, qui tombera sera l’unique perdant. il la voit filer entre deux sifflements, dégoût de celle qui se fait la belle sans hésitation et lui laissant sans gêne la défaite. valentin rage, le coeur emprisonné dans des barbelés alors qu’il la suit machinalement jusqu’à l’extérieur quelques secondes plus tard. effusion sanguine, il se niche devant victoria les opales fixées sans vaciller. « tu t’fous de ma gueule ou quoi ? je t’ai dit à un moment que c’était toi le problème et que tu l’avais mérité ? » quelques pas à réfléchir, mais y’a la boule de nerfs en lui qui se cogne contre les parois et lui donne envie d’exploser. touché qu’on pense à un manque d’empathie. l'humain alors fulmine, vipère maudit blessé qu'on la croit mauvaise. valentin sans tact, crache chaque pensée brute sans même l'étoffer. « et sur ce qui nous concerne arrête de faire ta putain de victime en sortant mes paroles du contexte alors que je t’ai expliqué plusieurs fois pourquoi je t’avais dit ça. » s’écarte légèrement, pourquoi elle le voit pas que t’es sincère? « tu veux que je m’en aille, mmh? et tu fais quoi si l’autre revient ? y’a presque personne autour, c’est pas tes 50kgs qui vont lui faire peur. » valentin t’es dur, peut-être parce que ça t’a contrarié de la savoir vulnérable. alors il s’assoit et se rallume une clope en attendant. « espèce de clocharde, comme si j’allais te laisser seule ici. t’as pas l’choix, je reste. » s’impose.

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